Médiation culturelle et scientifique

Mélanie : La médiation du patrimoine culturel est une notion abstraite, peu connue encore aujourd’hui, qui englobe un concept large et un métier bien défini. Commençons par la théorie en quelques mots. La médiation culturelle a pour objectif de créer des ponts d’accès entre le public et des connaissances appartenant à de nombreux domaine, comme l’histoire de l’art ou un domaine scientifique. Sur Youtube, le terme de vulgarisation s’est popularisé au sujet de ces vidéastes qui rendent accessible leurs connaissances, le plus souvent sur un format de court métrage. La vulgarisation est de la médiation culturelle et scientifique. 

Adeline : Le métier de médiateur.rice du patrimoine, dans le domaine culturel, est le créateur de ces ponts entre le public et un savoir, par le biais de supports (exposition, panneaux indicateurs, livret de visite etc.), de media (radiophonique, vidéo, etc.) ou de sa voix. En effet, le médiateur est souvent celui qu’on désigne par commodité comme animateur ou guide touristique, lorsque vous visitez un château par exemple. Dans les métiers de la culture, ce qui différencie l’animateur du patrimoine à celui de médiateur, est que le médiateur a créé ses supports et ses propos. 

Mélanie : Si vous êtes des traumatisé.es des cours d’histoire ou de sciences, l’intérêt pour vous ne saute pas aux yeux. Pour les sciences, on sait qu’elle améliore notre qualité de vie, même si le théorème de Thalès ne sert pas à tout le monde quotidiennement. L’utilité des connaissances historiques pose souvent plus de questions, et comme nous sommes spécialisées dans ce domaine, nous allons nous pencher sur l’intérêt des connaissances archéologiques. 

A quoi sert la médiation archéologique aujourd’hui ? 

Adeline : L’archéologie, cela permet de comprendre comment des personnes ont vécu sur un lieu à un moment donné, que ce soit il y a 30 000 ans, 6 000 ans ou hier ! On peut ainsi découvrir ou redécouvrir des gestes, des métiers, des savoir-faire, qui peuvent être différents de ce que nous utilisons aujourd’hui. Et c’est ce qui nous passionne : quand on découvre un peuple qui a un mode de vie différent du nôtre, on s’interroge, on essaie de comprendre. Nous allons donc à la rencontre de l’Autre, Et à partir de cela, que faire ? 

Mélanie : Eh bien, on peut observer notre propre mode de vie, le confronter à ce qu’on a découvert (les objets du quotidien, les techniques, les rôles dans une famille ou un groupe) et ainsi mieux le comprendre. Ensuite, on peut prendre du recul par rapport à toutes ces connaissances.

Adeline : Mais oui, ce recul nous offre alors la possibilité de changer, si on le souhaite, et de proposer une nouvelle manière de faire et vivre ensemble. C’est pour ça que nous proposons dans l’association d’utiliser des matériaux naturels, de réutiliser des objets plus modernes pour les recycler. Ainsi, on vous présente des savoir-faire... et pourquoi pas les adopter chez vous ?

Mélanie : Eh oui, l’archéologie, c’est aussi pouvoir être écoresponsable aujourd’hui !